dimanche 28 mars 2010

Confession acadabrantes

Fais un bout que j'ai pas écris, je le sais. Je me suis perdu pendant un bout dans ma vie, fuyant les illusions qui me rattrapaient en me cachant dans d'autres.

Exister n'est qu'une part de l'équation, mais de temps à autre, c'est déjà trop. Après avoir vu ce qui se passe de l'autre côté de la clôture, on est attiré à rejoindre ce monde dans lequel l'on se sent si bien, même si cela veut dire sauter ladite clôture et passer complètement de l'autre côté, sans se soucier de ce qui reste de l'autre bord.

Et souvent, on ne se rend compte qu'après qu'on aurait pu très bien faire que contourner la barrière jusqu'à arriver à un passage grand ouvert qui lie ces deux mondes, le tien et leur, ensemble. Mais lorsqu'on s'en rend compte, il est d'habitude trop tard. Le temps qu'on comprenne qu'on avait pas besoin de tout abandonner pour pouvoir faire parti de ce monde est souvent ce qui tue l'espoir de retourner par cette entrée, qui est dans les deux sens, en fin du compte.

Mais j'espère m'en être rendu compte assez vite pour pouvoir sauver la peau de ces deux mondes qui, chacun à leur manières, m'attire et me repousse. Le seul bout dur qui reste à l'instant à l'horizon est la perspective de devoir alimenter deux feux, chacun de leur propre côté de cette limite, à distance égale de ce passage qui lui, n'est éclairé que par des présomptions et des ready-made d'idées et de plaisirs.

J'essaye de pas trop y penser, car j'ai l'impression que ce bout de chemin sera comme les dernières pentes d'une montagne: ne se focuser que sur le prochain pas, en espérant qu'on est sur la bonne voie.

Il faut bien un peu d'espoir aveugle pour contrebalancer la dureté de la réalité dans lequel nous voyageons.