jeudi 18 juillet 2013

De l'espoir a l'horreur, de l'horreur au monstre

Face aux horreurs que j'ai entendu, vu, et senti, face à ce monde de malade, de psychopathes et sociopathes déguisés en politiciens et en pdg, je peux vous annoncez que j'ai depuis longtemps perdu l'espoir de le changer. Ce monde que tous, vous vous accrochez désespérément à, sans que j'y comprenne pourquoi, j'ai voulu longtemps le faire brûler. Mieux encore, le faire imploser, que plus rien ne reste. Même la compréhension que cela amènerait, l'apocalypse et la fin du monde, les horreurs et la violence, la douleur et la peur,  n'a pu enlever en moi ce désir intense, ardent, de tout voir pèter. De voir ce monde déjà sans dessus dessous devenir sans dessus dessous, voir le résultat de leur propre folie, l'horreur qui existe déjà mais qu'ils refusent de voir.

Partons par le début: je suis un croyant, non en fait, je suis conscient du fait qu'il existe un insconscient collectif humain, créé par des millénaires d'humanité et d'expériences. Et de cela, j'en ai tiré une conclusion qui ne risque pas pas de plaire aux philanthropes naifs nourris au seins d'une société qui ne manque de rien et qui s'efforce de leur cacher l'horreur de leur existence: tout ce qu'on peux imaginer a déjà été imaginé. Peut-être pas de la même façon, vu que chaque cerveau est différemment programmés, mais chaque horreur, torture, viol, destruction, idée qui passe dans la tête du monde, a déjà été pensé, et surement, fait. Out, la théorie qui fait que les films d'horreurs ne sont que des idées, si vous le voyez, c'est que quelqu'un l'as déjà fait. Même les plus pires horreurs que vous pouvez imaginer, ceux que vous vous efforcez après de ne plus jamais imaginer, a surement déjà été le fantasme et l'acte d'un des nombreux monstres qui ont marquer l'humanité.

Dégueulasse, hein? Et si je divague un peu, je pense être proche de la marque. L'être humain est race capable du meilleur mais surtout du pire. Dans cet vision apocalyptique d'un monde déjà dans la merde jusque par dessus la tête, j'en ai oublier ce qu'on nous montrait, dans notre enfance, de la race humaine : une race humaine. Ou est l'humain dans notre société? La bonté, la gentillesse, la curiosité naturelle qu'on nous disait avait fait avancer l'humanité jusqu'à notre glorieuse époque? La seule chose que je peux voir de la race humaine, dans ces dédales de bétons et de verres montés vers le ciel, c'est l'orgueil, l'avarice, l'égoisme, la manipulation, des humains qui en haut de leur tours d'or et d'argent artificiels, crachent sur des humains qui meurent de faim, qui se font battre. Les violeurs de corps et ou d'âmes deviennent des vedettes aux yeux de ceux qui se nourrissent la souffrance humaines, les manipulateurs se font donner des postes qui permettre de mettre leurs talents au service de la tête, les guerriers se battent et meurent pour l'argent pour après se faire pisser dessus par ceux qu'ils protègent, au nom du capitalisme, qui a libéré l'humanité du besoin d'être humain. Laissant la marde flotter au top de la chaîne économique, les gentils sont devenus proies. 

Vous vous demander toujours pourquoi je veux que ce monde de merde prenne le bord?

Face a cette ouverture drastique de la réalité, mon cerveau s'est protéger du mieux qu'il pouvait. Il s'est coupé émotionnellement. Face a une jungle de béton ou les plus dangereux animaux sont de la même espèces et souvent armés d'un badge et d'un arme de poing, j'ai voulu tout lâcher. Laisser tomber l'humain en moi. Tout ce qui me rendait humain, dans ma tête, je l'ai séparé de cette partie qui voulait que tout pète, jusqu'à créer deux idées de l'humanité en moi, totalement différente l'une de l'autre: le survivant, prêt a accepter toute l'horreur possible pour survivre, et l'humain de tout les jours, qui veut aider le monde, prêt a mourir pour aider son prochain. 

Mais la coexistence est impossible.

Et dans tout cela, j'ai aussi oublié que l'être humain était surtout humain. Malgré toutes les horreurs, les monstres et les cauchemars, nous sommes toujours humains.

Si on vaut la peine de continuer reste encore a voir.


Comptes à moi-même

J'ai arrêté d'écrire il y a un bout, avec plus ou moins de succès. Pris entre un besoin monétaire pour un peu de bien-être matériel, et une volonté de ne jamais utiliser ma passion comme travail, je me suis retrouver confronté avec l'étrange idée que je n'étais que mon écriture. Et ça ma fait chier. Royalement.

Pourquoi? Bonne question.

Ca ne m'étonne pas d'être rendu a ce point. J'ai passé une bonne partie de ma courte vie d'adulte à briser toutes ces barrières mentales édifiés durant l'enfance pour pouvoir tout simplement survivre. On passe toute sa jeunesse à apprendre à vivre d'une certaine façon, pour après devoir désapprendre la majeure partie pour pouvoir avoir la flexibilité mentale nécessaire pour apprendre à vivre à sa façon.

Mais même avec la connaissance de ce fait, je n'ai jamais pu enlever mes barrières primaires, la haine de soi et la peur. La peur qui contrôle tout, jusqu'au chemin qu'on prend et les relations qu'on a avec le monde.

La peur. La peur d'avoir peur. La peur de faire peur. Cette nécéssité évolutionnaire, devenu maitre de mes sens, de mes pensées, et même, de moi-même.

J'ai longtemps cru à ce que j'avais lu un jour, que «la peur d'avoir peur était une preuve de sagesse», jusqu'à ce que je comprenne que ce n'est pas de la peur qu'on a peur mais de la possibilité d'avoir peur. Jusqu'à avoir peur des possibilités tout court. Mindfucked.

Mais toutes ces révélations, mêmes puissamment vrais, n'ont pas pu m'empêcher de sombrer dans la peur, dans la ville. Confrontés aux réalités des autres, à tout les jours, toutes les minutes de présence dans la rue, j'en suis venu à me carapacer. Parce que je ne savais faire que ca. Parce que je ne sais faire que ca.

Fuir.

Le goût amer qui reste dans la bouche, à comprendre que tout le chemin parcouru ne ramène qu'au bas de la boucle. Une fois de plus, la vie se révèle cyclique. Ce qui monte doit descendre. Et ça fait mal. Et une fois par terre, on a plus qu'a se ramasser à la petite cuillère, et remonter, lentement. Et à chaque fois chute revient, elle fait un peu plus mal. Jusqu'à onubiler tout le reste.

Les gens «normaux» ont des protections contre ce genre de problèmes. Croyances, amours, amitié, un sens d'appartenance.

Pratiquement tout ce que je n'ai pas. Nettoyé par mon propre lavage de cerveau, victime de la recherche de ma propre vérité. Pas pour dire que je n'ai pas d'amis. J'en ai quelques uns, et des bons à part de ca, mais dans le calcul  de ma tête, ils ne pèsent pas lourd dans la balance. Pourquoi? De mon point de vue, c'est que je me refuse de les transformer en béquilles. Peut-être, et surement aussi, par égoisme. Je me complet encore et toujours dans ma haine de moi-même. Comme si c'était si facile de changer de façon de penser que ca. Ca fait tellement longtemps que je m'en sert comme béquille, comme façon de survivre dans une société qui ne fait habituellement qu'une bouche des naturels naifs comme moi, que je ne peux pas même m'imaginer autrement.

Sur quoi m'appuyer pour me créer un nouveau moi?  L'écriture en est la solution la plus viable. Mais je voulais écrire ma passion, pas la travestir à travers l'argent.

Qui sommes-nous, à part nos capacités?

La maturité fait chier.