mardi 29 mars 2011

l'existence réduit à des pièces couchés sur le sol, éparpillés entre les pattes des chaises, les barreaux des sens.
Je n'en veux plus, de cette vie où le dernier regard est toujours adressé au condamné, à mort à perpétuité. Je n'en voulais plus.

Le sang s'écoule dans les crevasses qui tapissent nos vies, pansant dans leur course tout les maux que seuls les aveugles peuvent voir, du haut de leurs innocences décolorés. Je ne leur en voulait pas. Je ne voulait pas le voir.

Voir sa mort, c'est éreintant. L'apprécier, c'est pour le normal pas normal. Mais je la voulais. Je voulais y goûter, y sentir l'étreinte douce du manque d'oxygène, le doux toucher des sens, au niveaux de mes membres engourdis.

Je le ressentais, au plus profond de ce qui me restait d'être. Je le voulais, toujours.

Mourir pour mieux survivre.

Fuck it all.

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