dimanche 18 octobre 2009

La nuit, c'est profond. La nuit, c'est noir. La nuit, ca fait peur. La nuit, il fait frette. La nuit, on s'en passerait volontier. Et pourtant, la nuit, c'est le fun.

À travers ma fenêtre, la noirceur est tombée, mais tombe toujours. Loin d'être noir, le ciel est d'un bleu pâle mais profond, léger mais puissant. C'est peut-être le moment que je préfère dans une soirée. Cette teinte marque le début de l'autre côté du miroir de ma vie, après ma vie que je peine à ranger, encadrer, après les cours de la journée et les devoirs obligatoires, un temps d'oubli et de débauche, que ce soit en vedgeant sur son lit et écouter de la musique, ou bien rôder les rues et les bars. Aucune ligne à suivre, aucune règle à suivre que tu n'a pas déjà décider de suivre. La nuit, dans toute sa morbide beauté ou sa romantique fragilité, est le repaire pour ceux qui sont ou ont rejeté les bienfaits du soleil tout comme ceux qui décide de voyager à la limite, sans toutefois la briser.

On fuit la noirceur des places où l'on vit notre train-train pour aller se réfugier dans celle des taudis mental qui échappe à l'oeil vigilant du bon sens et de la civilité. On se cache dans ce désert aveugle de gens tout aussi ignorant (oblivious) des nos présences.

Et pourtant, dans tout cela, nous avons toujours aussi peur de la noirceur. L'on se réconforte dans cette peur, se disant que l'on a peur de ce qu'on ne peut pas voir ou savoir, que ce que l'on fuit durant le jour pourrait venir nous hanter dans ce paradis nihiliste.

Mais quand l'on se tient devant une source lumineuse, en plein coeur de ce monde sans couleur, l'on se rend compte que cette noirceur que l'on fuit , elle est toujours là, dans nos ombres, dans notre raison de fuir, d'annihiler nos sens et nos émotions, notre réalité. La nuit ne répresente plus maintenant les peurs ancestrales qui nous ont amenés après des centaine de millénaires à craindre et fuir sa présence sans fin, mais aussi la vision qu'a aujourd'hui un monde tout entier: la noirceur humaine, celle qui décide de notre humanité, de notre existence en tant qu'être, être qui fait parti d'une fourmilière et qui pourtant revendique une solitude mentale et physique jusqu'à la fin de tout.

Pourquoi?

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